“Je n’ai pas envie de gagner plus financièrement, j’ai besoin de gagner en qualité de vie” 

Aujourd’hui, on te fait découvrir le parcours d’Agnès, ingénieure en reconversion professionnelle dans l’ayurveda. Après un burn-out, cette maman à l’agenda bien rempli a intégré Dharmasana pour clarifier son projet et réussir à jongler entre les différentes facettes de sa vie. Si toi aussi tu as un quotidien déjà bien chargé et que tu te demandes comment changer de voie professionnelle, nous t’invitons à lire l’histoire d’Agnès.

“L’ayurveda m’a sauvée du burn-out”

Tout commence après la naissance de sa fille. Une dépression post-partum non prise en charge, un travail d’ingénieur à responsabilités très (trop) prenant. Coincée entre deux vies trop remplies, Agnès accumule fatigue, stress et anxiété.

Et puis un jour… Clac.

Un an et demi après avoir accouché, la jeune maman, 31 ans aujourd’hui, est arrêtée plusieurs mois. “Du jour au lendemain, ça a lâché.” Diagnostic : burn-out.

“J’ai alors traversé une grosse crise existentielle”, se souvient Agnès. Comme beaucoup d’élèves du programme Dharmasana, elle a pourtant fait “tout comme il fallait” : un emploi hautement qualifié, un mariage, un enfant. Des voyages à l’autre bout du monde, une garde-robe bien garnie.

Pourtant, à l’aube de ses 30 ans, ce quotidien ne la fait plus rêver. “J’ai remis en question beaucoup de choses, dont mon rythme de vie. J’ai cherché à savoir ce qui me correspondait vraiment, quelle était ma mission de vie, mes valeurs et ce sur quoi je ne transigerai plus. Cette période a été difficile, mais salvatrice.”

La redécouverte de l’ayurveda

En parallèle, Agnès tente d’apaiser son stress, qui atteint des sommets et dont elle a à l’époque perdu tout contrôle. Elle se tourne alors vers la médecine de son enfance, celle qui lui a jadis permis de gérer ses problèmes d’asthme : l’ayurveda.

Cette médecine indienne ancestrale, Agnès la connaît grâce à sa famille, qui, bien que Française, est originaire de Pondichéry, dans le Sud de l’Inde. “J’ai beaucoup voyagé, plus jeune, avec mes parents, dans le Kerala (région où l’ayurveda est très présente) où j’ai pu rencontrer des médecins ayurvédiques pour mon asthme, et effectuer des petites cures.”

Aujourd’hui, elle le reconnaît : “L’ayurveda m’a sauvée.” Agnès pourrait d’ailleurs en parler des heures : “Il existe peu d’approches holistiques sur la gestion du stress. En général, soit tu vas voir un psychologue pour traiter les causes mentales, soit un médecin généraliste pour soigner les symptômes psychosomatiques. Or, l’ayurveda permet de travailler sur les deux plans.”

Une reconversion comme trait d’union entre ses deux cultures

Agnès reconversion ayurveda

Mais il y a une raison plus personnelle qui explique le choix d’Agnès : “Pendant mon adolescence, je me suis éloignée de mes racines, car je me sentais 50/50. En France, j’étais l’Indienne, et en Inde, la Française.” En utilisant la médecine indienne pour panser ses plaies de “wonder woman”, Agnès a donc aussi renoué avec une partie de son héritage familial. “Je comprends très bien le tamoul et je le parle aussi, même si on ne me comprend pas toujours”, glisse-t-elle en souriant.

Trait d’union entre les deux cultures dans lesquelles elle a longtemps été tiraillée, l’ayurveda s’impose naturellement à Agnès comme son futur projet professionnel. Sa mission est désormais claire : aider d’autres personnes à gérer leur stress grâce à une approche psychologique de l’ayurveda.

Ni une ni deux, la voilà inscrite à l’école Gayaveda Academy, en parallèle de son travail d’ingénieure.

Je suis du genre à vouloir tout gérer de front et j’ai appris à avancer à mon rythme

Et avec cette renaissance professionnelle, un nouveau challenge se dessine : celui de concilier sa vie professionnelle, familiale ET sa reconversion. En filigrane, le spectre du burn-out est, bien sûr, toujours présent dans sa tête.

La formation Dharmasana, auquel elle vient de s’inscrire (on est en mars 2020), tombe à pic : “J’avais déjà effectué un bout du chemin certes, mais je pataugeais à ce moment-là pour trouver un équilibre de vie. Et puis, j’avais besoin d’un bottage de fesses pour passer à l’action !”, sourit-elle.

    Le déclic des coachings communs

    Parmi les outils qui ont le plus aidé Agnès à se développer, les coachings communs, qui ont lieu tous les mercredis à 18h, l’ont particulièrement marquée. “Les coachings aident énormément, c’est vraiment puissant. Et puis, on a tissé des liens entre nous, en un an, même si c’est à distance. J’ai l’impression d’en connaître certaines comme si on s’était déjà vues. Je me suis sentie en confiance dès le début. On a pu partager des choses franchement, sans avoir peur d’être jugées.”

    Au fil des modules, Agnès affine son projet et le clarifie, tout en apprenant à mieux gérer son énergie. “Je suis du genre à vouloir tout mener de front et j’ai appris à ne pas me mettre trop de pression, à avancer à mon rythme.”

    Des petits pas au quotidien

    Son credo ? Tout pas, aussi minime soit-il, est une avancée. En l’espace d’une année, à force de petites enjambées, Agnès passe d’une idée de projet aux contours assez flous à la création d’une activité ciblée, dont le business model est adapté à son désir de moins travailler.

    Aujourd’hui, elle a enregistré son entreprise, obtenu sa première certification de praticienne ayurvédique et est en contact avec plusieurs client·es potentiel·les afin de travailler le contenu de ses prestations.

    Et ce n’est pas fini. Pour mieux accompagner les personnes stressées, Agnès entreprend en parallèle une formation de coaching, afin d’apporter une dimension psychologique à ses connaissances, et mieux identifier les causes profondes qui peuvent être à l’origine du stress.

    Le tout, sans se surmener. Même si, elle l’avoue, elle a frôlé la rechute quelques mois plus tard et a dû retarder l’avancement de ses projets.

    Pour arriver lentement mais sûrement à ses fins, Agnès a un emploi du temps géré au millimètre. En prenant son compte épargne temps et son treizième mois en temps et en diminuant son forfait jour, la jeune maman s’est en effet dégagée une journée par semaine entièrement consacrée à son projet de reconversion professionnelle. Sans empiéter sur ses week-ends ni ses vacances.

    La peur du placard 

    Et au travail, comment cela se passe-t-il d’ailleurs ? Au début, personne n’était au courant de sa deuxième vie professionnelle au sein de son entreprise. “Comme j’avais un poste à responsabilités, je me disais que j’étais censée me dédier à 100% à mon travail et que je pouvais être mise au placard si on venait à apprendre que j’étais en train de me reconvertir.” Au fil des mois pourtant, Agnès se confie à certain·es collègues. À son grand étonnement, “je me suis rendu compte que plein de personnes ne trouvaient pas non plus de sens dans leur travail et traversaient une crise existentielle”.

    Ironie de l’histoire, aujourd’hui, son projet (qui n’est plus un secret) force l’admiration et on lui a même proposé de parler de son cheminement au sein de son entreprise !

    Travailler moins pour mieux vivre

    Pour opérer une transition de vie en accord avec ses valeurs, il y a un autre aspect sur lequel Agnès a dû travailler. Un sujet qui a tendance à crisper les mâchoires quand on l’aborde en public et qui est traité sans tabou dans Dharmasana : le rapport à l’argent.

    “J’avais développé une peur du manque malgré un salaire confortable, confie la jeune maman. Aujourd’hui, je gagne moins, mais je m’en porte très bien. Je n’ai pas envie de gagner plus financièrement, j’ai besoin de gagner en qualité de vie, en temps libre.”

    “Avant, on avait besoin de partir à l’autre bout de la planète pour s’évader du quotidien”

    Alors, avec son mari, ils se délestent peu à peu du superflu. À commencer… par les voyages : “Avant, on avait besoin de partir à l’autre bout de la planète pour s’évader de notre quotidien. Aujourd’hui, on profite plus de la vie et on n’a plus ce besoin-là. On consomme aussi différemment. Je me suis tournée vers le minimalisme, notamment au niveau de ma garde-robe”. Exit donc les achats de chaussures compulsifs et les voyages dans les îles !

    “J’avais déjà mon pourquoi,
    Dharmasana m’a donné le comment

    Ce paramètre temps – argent soulevé par Agnès est crucial dans la création d’une activité de coeur, adaptée à sa nature profonde et ses valeurs. Pour vivre en harmonie avec ce désir de ne pas consacrer toute sa vie à son travail, Agnès réfléchit donc à un business model lui permettant de se dégager du temps, en proposant par exemple des accompagnements de groupe.

    Je ne veux pas avoir de pression financière en exerçant ce métier, car je pense qu’on ne peut pas délivrer des soins de qualité s’il y a un objectif financier à atteindre derrière, un nombre de consultations ou de massages à réaliser.”

    Gagner moins pour vivre pleinement l’instant présent : Agnès croit dur comme fer que c’est possible. “Avec Dharmasana, j’ai eu le déclic qu’une autre forme/voie est possible, que c’est à chacun d’aller la chercher, d’étendre son champ magnétique, tel un aimant. J’avais déjà mon pourquoi, Dharmasana m’a donné le comment. Au fil de la formation, j’ai aussi gagné en humilité en me rendant compte que le dharma, cette quête d’une vie alignée à soi, est quelque chose de mouvant, en perpétuelle évolution.”

    Découvre la psychologie ayurvédique et l’univers d’Agnès sur son site et son compte Instagram.
    Crédit photos : Heather Florance Photography

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