Écrire un roman : le rêve d’Isabelle, masseuse et ancienne chanteuse d’opéra, est en train de devenir réalité. En avril 2020 pourtant, alors qu’elle intégrait Dharmasana, cet électron libre ne savait que faire de ses multiples talents. Retour sur l’année où la magie de l’intuition a libéré le potentiel d’Isabelle.

Isabelle Schmidt a 34 ans, un petit accent belge qui trahit son installation dans le plat pays et une tonne de talents à revendre. Passée par les bancs du Conservatoire de chant lyrique, formée aux techniques de massage et écrivaine depuis toujours : Isabelle est une intuitive dans l’âme.

Mais voilà, pas facile de rentrer dans le moule pour cette artiste énergéticienne au parcours atypique : la compétition exacerbée à l’opéra la fait fuir, et le travail à la chaîne imposée par l’institut de massage où elle travaille la décourage vite. Alors, en avril 2020, quand elle s’inscrit à Dharmasana, Isabelle est dans le doute : “Avec le Covid, j’ai pu partir de l’institut. Je me suis demandé ce que j’allais faire de ma vie. Je me suis dit : ‘tu ne vas pas encore reprendre une formation !’” Comme toutes les personnes qui se cherchent, Isabelle a l’impression de commencer plein de choses sans jamais vraiment aller au bout.

Après une inscription haute en émotions dans Dharmasana, “je trouvais ça super beau de dépenser 1500 euros pour miser sur moi“, sourit-elle, Isabelle commence la “traversée” des modules. Avec des hauts et bas.

Au début, tout se passe bien. “Je trouvais les exercices de recherche sur soi intéressants, mais ça allait. Par contre, le module sur la puissance féminine m’a vraiment bousculée.”

La découverte de la sororité

Mais surtout, pour la première fois de sa vie, Isabelle expérimente la sororité.  “Pour moi, une femme était une rivale, admet-elle. C’est comme ça que j’ai grandi, c’est un schéma que je connais. Il m’était difficile d’imaginer qu’on pouvait être un groupe de femmes et se soutenir sans regarder qui est la meilleure. Aujourd’hui, j’y crois, et qu’est-ce que ça fait du bien !”

Autre croyance que la formation Dharmasana est venue chatouiller : la menace de la concurrence. “Quand les filles nous ont dit que chacun·e avait sa place, même dans un domaine similaire, qu’il n’y avait pas de concurrence, ça m’a libérée. J’ai compris que même avec deux offres similaires, deux personnes attirent une clientèle différente. Ça m’a aidée à lancer les massages à la maison, sans devoir les catégoriser, ni mettre un cadre ou des mots dessus.”

“J’ai commencé à comprendre que ce que j’écrivais pouvait toucher d’autres personnes”

Isabelle Schmidt

En parallèle, grâce aux différents exercices, Isabelle commence à se poser de vraies questions sur elle-même. C’est de là que sont nés ses écrits du matin. Sur son compte Facebook, l’écrivaine en herbe a en effet pris l’habitude de poster certains de ses textes. Avec Dharmasana, elle se met à écrire des flots de pensées, tous les matins, qui se transforment en écrits intimes qu’elle partage sur Facebook.

C’est là que la magie commence à opérer.

“Je me suis lancé le défi de le faire tous les matins pendant deux mois. Mes textes ont commencé à tourner sur Facebook et puis ça a littéralement explosé, j’avais 50 demandes de contacts par jour ! Je suis passée de 1000 contacts à plus de 5000 en un mois et demi”, glisse-t-elle, sourire aux lèvres et étoiles dans les yeux.

En partageant ce qu’elle a sur le coeur, sans tricher, Isabelle réalise que “c’est ça que les gens aiment. J’ai commencé à comprendre que ce que j’écrivais pouvait toucher d’autres personnes. Je me suis alors mise à croire en mon roman, et j’y suis allée”.

Au départ, il y a des bribes d’histoires çà et là, mais la trame et le sujet ne sont pas encore clairs. En octobre, lors d’un séjour en Bretagne, Isabelle a le déclic : “Je devais parler de mon avortement, c’était ça le noeud.” Alignée avec elle-même, elle expérimente alors une formidable période de flow : en quatre mois seulement, le premier jet est écrit. “C’était fluide et facile, et je continuais à écrire sur Facebook tous les matins”, se souvient-elle.

“Je savais que ça allait marcher”

Et ensuite ? Comment passer d’un roman caché au fond de son ordinateur à un livre publié en librairie ou en ligne ? Quand on lui demande, Isabelle a une réponse étonnante : “Je n’ai même pas eu à démarcher de maisons d’édition. Sur Facebook, je suis tombée sur le post d’un éditeur qui promouvait de nouveaux auteurs et autrices en publiant les 5000 premiers mots de leur roman. Quand j’ai vu cette publication, il y a eu une vibration : je savais que je devais le faire.”

Pendant une semaine, elle retravaille son roman, puis finit par l’envoyer. Lendemain matin, 9h : réponse positive de l’éditeur. Pour Isabelle, qui a plongé la tête la première dans la spiritualité quelques mois plus tôt, ce n’est même pas une surprise : “J’avais une confiance aveugle, je savais que ça allait marcher. J’étais vraiment émue, car je me suis dit qu’en faisant confiance à mon intuition, cela pouvait m’amener loin. Et ça, je l’ai développé grâce à Dharmasana !”

Le GPS émotionnel ne trompe jamais, poursuit-elle. Quand je sens que ça chipote, que je ne suis plus dans la fluidité, je m’arrête. Et même si financièrement c’est encore la galère, au fond de moi, une voix me dit que je suis sur le bon chemin.”

Au-delà de cette confiance aveugle en la vie, un autre conseil prodigué dans Dharmasana a donné un bon coup de pouce à Isabelle : “Un pas tous les jours vers son rêve.” D’ailleurs, elle conseille à toute personne souhaitant se lancer dans l’aventure de l’écriture de pratiquer tous les jours.

“Je n’arrivais pas à ressentir de la joie”

Tout baigne donc pour Isabelle aujourd’hui ? Oui… ou presque ! Car ce succès, les centaines de partages sur Facebook et la publication des 5000 premiers mots de son roman, qui s’est vite classé numéro 1 des ventes, Isabelle n’y était pas préparée. “Quand ça a commencé à marcher, il y a eu beaucoup d’émotions, mais je n’arrivais pas à ressentir de la joie, j’étais juste tétanisée. J’avais besoin de temps pour intégrer l’information. Encore maintenant, ce n’est pas très clair.”

Et puis, la pression de décevoir sur la suite de son roman est très vite venue pointer le bout de son nez. “Quand on commence à être dans la lumière et être reconnu·e par les gens, il y a cette peur de l’abandon, que ça s’arrête. Qu’il n’y ait plus l’amour qui vienne rassurer”, reconnaît-elle, lucide.

>>> Pour aller plus loin : lorsque l’on commence à réussir, un peur peut s’installer. Il s’agit d’un sentiment totalement normal lorsque l’on se lance dans quelque chose de nouveau. Nous en parlons plus en détail dans notre article sur Le parcours initiatique de l’entrepreneur.

Isabelle Schmidt dédicace "Coeur de pluie"

Suivre son GPS émotionnel

Pour la suite, Isabelle n’a pas peur de dire qu’elle voit grand. “L’éditeur m’a envoyé un mail pour publier le manuscrit en entier. Mais un truc en moi me dit que ce n’est pas lui… J’ai peur que ça fasse prétentieux… mais je veux une portée au-delà de la Belgique. Je sais que ce bouquin peut vraiment marcher. Dans ma tête, c’est Gallimard ou rien !”

Là aussi, son mindset lui permet de croire en elle et de travailler sans que cela ne devienne un fardeau : “Dans mon émotion, j’ai l’impression que ce n’est pas moi qui vais chercher l’éditeur, mais que c’est lui qui va me trouver ! J’ai le sentiment que ça va se faire et j’aime bien penser cela, car du coup, je n’ai pas le sentiment de travailler.”

Spirituelle, énergéticienne et poétesse : Isabelle a aujourd’hui renoué avec toutes les facettes son être profond. Une transformation qui a modifié les différentes sphères de sa vie : professionnelle bien sûr, mais aussi amicale et familiale. “Avec ma famille et mes parents, c’était hyper compliqué, aujourd’hui ils m’acceptent comme je suis. Je suis toujours la barrée de la famille, mais ils en rient !” Isabelle s’est aussi peu à peu entourée de personnes spirituelles, trouvant ainsi un équilibre de vie global.

La prochaine étape va également dans ce désir de vivre plus en harmonie avec elle-même : déménager à la campagne. “À partir du moment où je mets le pied dans une forêt, je suis quelqu’un d’autre. Je me sens complète. Je suis alignée ! En même temps, ça me fait peur, car je me dis : ‘Qu’est-ce que ça serait la vie en étant tout le temps complète ?’ Parfois, t’as besoin de fuir, car c’est intense ! Mais je veux croire que je peux être complète dans la légèreté et la joie.”

Dans tous les cas, Isabelle le sait : son GPS émotionnel l’amènera forcément au bon endroit… En attendant de faire ses cartons, elle continue l’écriture de son roman, qui devrait prendre encore quelques mois.

Roman "Coeur de Pluie" d'Isabelle Schmidt

Résumé du roman d’Isabelle

“À 25 ans, Gisèle avait des rêves plein les poches. Quand un matin, le test a viré au bleu, elle n’a pas hésité. Elle a pris son téléphone et deux semaines plus tard, elle avortait. Elle n’a pas pleuré. Elle n’a d’ailleurs jamais regretté. Alors pourquoi ? Pourquoi, 4 ans plus tard, alors qu’elle a tout fait pour oublier, se retrouve-t-elle encore lourde du vide que son ventre a laissé ?”

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>>> Retrouvez les écrits du matin d’Isabelle sur Facebook.

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